Une femme interpellée dans l'enquête sur le projet d'attentat djihadiste déjoué en avril dernier à Marseille a été mise en examen et provisoirement incarcérée, dans l'attente d'un débat différé sur son placement en détention provisoire, a appris l'AFP samedi de source judiciaire. Arrêtée mardi à Marseille, elle a été mise en examen pour "association de malfaiteurs terroriste criminelle", a précisé cette source.
Un homme remis en liberté. Un homme, également interpellé mardi dans ce même dossier, à Clermont-Ferrand, a pour sa part été remis en liberté, sans faire l'objet de poursuites. Leur garde à vue avait pour but d'établir la nature des relations qu'ils entretenaient avec Clément B. et Mahiedine M., arrêtés à Marseille puis mis en examen et écroués le 23 avril. Les enquêteurs cherchent encore à déterminer la nature exacte des projets de deux hommes.
Des meetings politiques visés ?Aucune cible précise n'a été pour l'heure identifiée mais les enquêteurs avaient notamment trouvé, dans les téléphones des deux hommes, des photos prises dans des lieux de rassemblement ou des rues de Marseille, et des recherches Internet sur certains bars marseillais. Arrêtés cinq jours avant le premier tour de l'élection présidentielle, Clément B. et Mahiedine M. avaient aussi effectué des recherches en lien avec des meetings de partis politiques. Le meeting de la présidente du FN, Marine Le Pen, le 19 avril à Marseille, figurait notamment parmi ces recherches Internet, d'après une source proche du dossier. Un important arsenal avait par ailleurs été découvert dans l'appartement marseillais loué par Clément B.