Attentat déjoué à Marseille : Le Pen demande une enquête sur la "grave dissimulation" des autorités

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avec AFP
"Libération" affirme vendredi que le meeting de Marine Le Pen, le 19 avril dans la cité phocéenne, "figurait parmi les cibles" de deux hommes arrêtés avant la présidentielle. 

Marine Le Pen a réclamé vendredi l'ouverture d'une enquête sur la "grave dissimulation", selon elle, des autorités à propos de l'attentat déjoué à Marseille en avril qui, d'après Libération, visait notamment un meeting de la présidente du Front national.

"Il est surprenant, exceptionnel et parfaitement inadmissible, que jamais Marine Le Pen ni son équipe de campagne n'aient été informées par les autorités de cette menace très grave. Elle leur serait aujourd'hui toujours inconnue si des fuites de presse n'avaient pas eu lieu", dénonce-t-elle dans un communiqué intitulé "Meeting de Marine Le Pen visé à Marseille: silence honteux des autorités".
"La lutte contre le terrorisme suppose de s'extraire des petits raisonnements politiciens ou électoralistes et de travailler en bonne intelligence avec tout le monde, y compris des adversaires politiques. Sur l'affaire de Marseille, il semble que le gouvernement se soit placé très loin de cette exigence", affirme Marine Le Pen. "Le ministre de la Justice doit évidemment ouvrir une enquête afin de découvrir les raisons de cette grave dissimulation", ajoute la finaliste de l'élection présidentielle.

Deux hommes arrêtés avant la présidentielle. Deux hommes de 23 et 29 ans, soupçonnés de préparer un attentat "imminent", avaient été arrêtés à Marseille le 18 avril, cinq jours avant le premier tour de l'élection présidentielle. Marine Le Pen et l'entourage d'Emmanuel Macron avaient alors indiqué que les photos des deux hommes avaient été distribuées quelques jours plus tôt aux services de sécurité des candidats. L'entourage de François Fillon avait par ailleurs été prévenu de "risques avérés" sur le candidat LR.

Fillon "pas directement visé". "Le fait que les deux individus aient été interpellés à Marseille alors que Marine Le Pen y (tenait) un meeting le lendemain n'est peut-être pas un hasard", avait également déclaré l'entourage de Marine Le Pen en soulignant que l'Union des organisations islamiques de France (UOIF) avait "fait d'elle la candidate à faire battre". Dans son édition de vendredi, le quotidien Libération affirme que le meeting de Marine Le Pen, le 19 avril dans la cité phocéenne, "figurait parmi les cibles" des deux suspects alors qu'à l'inverse, "les enquêteurs ont acquis aujourd'hui la conviction que Fillon n'était pas directement visé".