La garde à vue des deux hommes suspectés d'avoir projeté un attentat "imminent" en pleine période électorale a été prolongée samedi matin au-delà des 96 heures, de manière exceptionnelle, a appris l'AFP de source judiciaire.
Crainte d'une menace imminente. Une telle prolongation, qui peut porter leur garde à vue à une durée totale de 144 heures, soit six jours, n'est possible que lorsque les investigations font craindre une menace d'attentat imminent ou pour des nécessités de coopération internationale. Clément B., 23 ans, et Mahiedine M., 29 ans, arrêtés mardi à Marseille, "exercent pour l'instant leur droit au silence devant les enquêteurs", a rapporté une source proche de l'enquête. Les deux suspects ont été transférés jeudi dans les locaux de la direction générale de la sécurité intérieure (DGSI) à Levallois-Perret.
Marseille ciblée ? "Des investigations à l'international ont été lancées dont on attend les retours", a ajouté la même source. Les enquêteurs cherchent à en savoir plus sur leur projet d'attentat et les cibles éventuelles. Compte tenu de l'importance de l'arsenal découvert, l'une de leurs hypothèses est que les deux hommes envisageaient plusieurs attaques. Des éléments, notamment une carte de Marseille accrochée au mur de l'appartement et l'instabilité des explosifs, laissent penser qu'ils entendaient passer à l'acte dans cette ville ou ses environs.