Une nouvelle fois, les forces de l'ordre ont été visées par le terrorisme. Après l'attaque du Louvre et celle de l'aéroport d'Orly, un attentat a visé un car de policiers sur les Champs-Élysées, à Paris, jeudi soir. Un fonctionnaire a été tué et deux autres blessés dans l'attaque, revendiquée par l'organisation Etat islamique. Invité d'Europe midi, vendredi, le secrétaire général du syndicat Alliance, Jean-Claude Delage, a exprimé sa "colère".
"Un collègue a payé de sa vie". "La première chose c'est que nous sommes, tous les policiers de France, sous le choc", a réagi Jean-Claude Delage. "Un collègue a payé de sa vie, d'autres avant et, je le crains malheureusement, d'autres risquent de perdre leur vie", a-t-il estimé. "Nous savons que nous sommes des cibles prioritaires pour les fanatiques, et en particulier pour l'État islamique. (...) Ils savent que si la police est déstabilisée, que si l'armée est déstabilisée, c'est la République toute entière qui est déstabilisée."
"Des décisions de justice inacceptables". Jean-Claude Delage a ensuite dit sa "colère" face au profil de l'assaillant, multi-récidiviste déjà condamné pour avoir agressé des policiers et récemment surveillé pour des menaces du même type. "Il se trouve que l'individu qui a été abattu était en liberté alors qu'on savait très bien que c'était une personne extrêmement dangereuse, extrêmement déterminée pour abattre des policiers", a souligné le secrétaire général. "En termes de textes, en termes de moyens juridiques, on peut dire que les avancées ont été fortes" pour la police ces derniers mois, a-t-il estimé. "Mais il y a encore des décisions de justice qui sont inacceptables pour les policiers."