"Il y a eu échec du renseignement". Olivier Falorni, secrétaire de la Commission parlementaire sur les attentats de Paris, présente mardi les conclusions du rapport de la commission. "Quand il y a attentat, il y a échec. Et il y a eu notamment échec du renseignement à échelle européenne", a insisté le député divers gauche sur Europe 1 mardi. Dans la nuit du 13 au 14 novembre, Salah Abdeslam a pu rejoindre la Belgique alors même qu'il a été contrôlé par les gendarmes français. Problème : les renseignements belges n'avaient pas renseigné sa radicalisation dans le fichier Système d'Information Schengen.
Une guerre des services en France. Mais Olivier Falorni pointe aussi la responsabilité française. "Il y a eu des failles dans le service de renseignement français car aujourd'hui il y a un double problème d'éparpillement et de concurrence. La guerre des services, ce n'est pas possible", déplore le député. "Aujourd'hui on a besoin de réunifier les unités de renseignement territorial, et on propose une direction générale du renseignement territorial" ainsi qu'une agence nationale de renseignement, cite entre autres le secrétaire de la Commission pour remédier aux carences du renseignement français.
"La France est prête à réagir." Autres recommandations préconisées par le rapport : "Il faut veiller à ce que le contrôle judiciaire soit assuré. Et qu'on interdise les réductions de peine automatiques aux terroristes, et que les terroristes accomplissent la totalité de leur peine en prison", martèle-t-il. Olivier Falorni insiste sur le fait que "la menace terroriste existe et elle est plus forte que jamais". Mais d'après les conclusions du rapport de la commission et de son secrétaire, "la France est davantage prête à réagir aujourd'hui".