Une vingtaine de victimes des attentats du 13-Novembre sont toujours hospitalisées, a annoncé mardi la secrétaire d'État à l'aide aux victimes Juliette Méadel, et 600 personnes sont également "suivies pour des troubles psychologiques".
Suivi psychologique pour 600 personnes. "Il y a aujourd'hui une vingtaine de personnes encore hospitalisées : onze sont en hôpital de jour, c'est-à-dire qu'elles ne dorment pas à l'hôpital mais viennent effectuer des soins, et neuf le sont encore à temps plein", a déclaré Juliette Méadel sur France 2. "Et il y a 600 personnes encore suivies pour des troubles psychologiques. Les troubles psychologiques sont profonds et parfois invisibles mais peuvent produire des conséquences dramatiques en termes de santé", a-t-elle ajouté.
Indemnisation par barème. Les attentats du 13-Novembre à Paris et Saint-Denis, les plus meurtriers de l'histoire de France, ont fait 130 morts et plusieurs centaines de blessés. Après une polémique fin octobre autour d'une indemnisation définie par un barème, Juliette Méadel a répété qu'"on ne remettra pas en cause en France l'indemnisation intégrale du préjudice". Les associations de victimes réclament une indemnisation au cas par cas, craignant qu'une "barèmisation" limitent leur accès à une "réparation juste". Mais "le préjudice n'est pas le même en fonction des personnes", a-t-elle souligné : "il y a des personnes que ça choque un peu, d'autres beaucoup, d'autres encore pour qui c'est beaucoup plus important. Si vous êtes blessé (physiquement), que vous perdez une jambe, si vous êtes coureur cycliste, le préjudice sera plus important que si vous êtes violoniste."
2.800 demandes d'indemnisations. Selon la secrétaire d'Etat, "il y a 1.774 victimes directes" des attentats du 13-Novembre. Au total, 2.800 dossiers de demande d'indemnisation ont été déposés devant le Fonds de garantie des victimes d'actes de terrorisme et d'autres infractions (FGTI). "Sur ces 2.800 dossiers, 90% ont reçu des débuts d'indemnisation et 280 un règlement définitif", a-t-elle affirmé.