Mercredi, plus de deux mois après l'assaut de Saint-Denis, la famille d'Hasna Aït Boulahcen a réclamé son corps, rapporte Le Journal du Dimanche.
Un corps "en train de se momifier". Selon Me Fabien Ndoumou, l'avocat de la famille, le corps de la jeune femme, tuée le 18 novembre dernier, se trouve toujours à l'Institut médicao-légal de Paris. Accompagné mercredi par une femme se présentant comme étant la mère d'Hasna, l'avocat a expliqué que "notre code pénal condamne fermement les atteintes aux cadavres". Par conséquent, "nous demandons la remise du corps d'Hasna dans les meilleurs délais", a-t-il déclaré, ajoutant que le corps était "en train de se momifier". Il a aussi rappelé que "la religion musulmane exige que le corps soit enterré au plus tard 24 heures après sa mort".
"Victime du terrorisme". La famille d'Hasna Aït Boulahcen, cousine du terroriste Abaaoud, a déposé plainte contre X le 13 janvier dernier car elle estime que la femme de 26 ans est une "victime du terrorisme". Ses proches se basent notamment sur un enregistrement sonore de l'assaut de Saint-Denis où on entend une voix de femme dire "est-ce que je peux sortir ? Je veux sortir".
Rôle central dans les attentats du 13 novembre. Aït Boulahcen a joué un rôle central dans la brève cavale du djihadiste Abdelhamid Abaaoud, le chef opérationnel des attentats du 13 novembre. Elle l'a récupéré dans une zone industrielle d'Aubervilliers après avoir été contactée. Elle avait aussi trouvé, payé la planque à Saint-Denis et y avait conduit son cousin.