Des images d'avions bondés, sans respect des distances sanitaires et avec des passagers sans masques ont circulé sur les réseaux sociaux ce week-end. Il diffusait des images d'un vol d'Air France Paris-Marseille bondé, sans mesure de distanciation sociale et avec des passagers qui ne portaient pas de masque. Les images ont été confirmées à Europe 1, par des personnels navigant d’Air France sous couvert d’anonymat. Invité de la matinale d'Europe 1, l'ancien PDG d'Air France est revenu sur la situation, affirmant "qu'aucune compagnie au monde n'est capable de faire voler des avions remplis à 50 %". "Sinon les avions ne voleraient pas", affirme Alexandre de Juniac.
"Il y a un gros point d’interrogation" sur la distanciation physique
Interrogé sur la distanciation physique non-effective à bord de plusieurs vols, Alexandre de Juniac explique qu'il n'y pas tout à fait de consensus sur le sujet dans les avions. "Parce que dans un avion, si vous donnez des masques, des gants, sachant que l’air est filtré, il y a un gros point d’interrogation sur la nécessité de le faire", explique-t-il.
Dans le vol @AirFranceFR Paris-Marseille ce matin. Après avoir fait la queue en respectant la distanciation sociale, les passagers se retrouvent assis côte à côte Le vol est complet.
— Charlotte Gillard (@ChaGillard) April 18, 2020
Apparté : aucun contrôle d’attestation pour vérifier les motifs de déplacement. pic.twitter.com/JqcWsK5gTR
"Ce sont des choses sur lesquelles nous travaillons avec nos experts, avec les experts de la santé et du gouvernement, pour voir s’il y a besoin de continuer à pratiquer cette distanciation physique à bord", affirme le PDG de l'Association internationale du transport aérien, qui met comme préalable la distribution d'équipements et l'instauration de contrôles.
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"À choisir entre la santé et les avions ?" "Ça veut dire que les avions ne voleront pas"
Une des possibilités serait pourtant de mettre un plafond au remplissage des vols, avec par exemple une limite à 50 %. Alexandre de Juniac balaie cette option : "Aucune compagnie au monde n’est capable de faire voler des avions avec un taux de remplissage à 50 %", affirme-t-il.
"À choisir entre la santé et les avions ?", demande alors Sonia Mabrouk. "Ça veut dire que les avions ne voleront pas", lui répond l'ancien PDG d'Air France. "Nous savons que nous ne pouvons pas faire voler des avions avec un taux de remplissage à 50 %, ou alors il faut augmenter les prix de 100 %", lance-t-il.
"La transmission à bord est extrêmement faible"
"C’est un choix. Nous, on essaye de regarder si on peut les faire voler avec un taux de remplissage normal, mais avec des conditions de sécurité absolue", poursuit-il. "Nous ne mettrons pas en œuvre des processus qui mettront en danger la santé des passagers. On travaille et on regarde ce qui est possible", conclut Alexandre de Juniac.
Plus tard dans l'entretien, le Président-directeur général de l'Association internationale du transport aérien a affirmé que "la transmission à bord est extrêmement faible". "Les premières statistiques qu’on a montrent un taux de contamination extrêmement faible", explique Alexandre de Juniac, tout en martelant une nouvelle fois que "nous ne mettrons pas en œuvre des processus qui mettront en danger les passagers".