L'enquête sur des soupçons de surveillance par la DGSE, de Thierry Solère (LR), lors de la campagne des législatives en 2012 a été classée sans suite pour "absence d'infraction" le 30 novembre, a annoncé vendredi le parquet de Paris dans un communiqué. "Les investigations approfondies (...) n'ont démontré l'existence d'aucune surveillance technique de Thierry Solère par la Direction générale de la sécurité extérieure" (DGSE), indique le parquet dans son communiqué.
Les informations de la Défense ont écarté toute infraction. Le parquet affirme que "les réponses apportées par le ministère de la Défense le 24 novembre 2016 (...) ont permis d'écarter toute surveillance par la Direction générale de la sécurité extérieure, qu'elle soit technique ou physique". Le parquet avait saisi la Défense le 9 novembre d'"une requête en déclassification du secret de la défense nationale concernant tout élément relatif à la personne de Thierry Solère".
L'affaire. Une enquête avait été ouverte le 13 avril, pour "collecte frauduleuse de données à caractère personnel, atteinte à l'intimité de la vie privée et recel de ce délit", après la diffusion d'un article du Monde faisant état d'écoutes, grâce aux moyens de la DGSE, de Thierry Solère, alors candidat aux législatives de 2012 à Boulogne-Billancourt, dans les Hauts-de-Seine, face au ministre de l'Intérieur Claude Guéant. Après la parution de l'article, Claude Guéant avait assuré n'avoir "jamais demandé la moindre écoute téléphonique de quelque personnalité politique que ce soit". Pour sa part, le directeur de la DGSE de l'époque, Erard Corbin de Mangoux, a nié tout rôle dans une telle affaire, la qualifiant de "hautement fantaisiste".