En France, une personne toutes les quatre minutes est frappée par un AVC, soit 130.000 nouveaux cas par an. A l'occasion de la journée mondiale contre cette maladie, qui se déroule samedi, une grande campagne d'information est lancée "AVC VITE le 15! Un seul geste suffit." Car pour optimiser les chances de survie et limiter les séquelles, chaque minute compte. Le problème, c'est que beaucoup de personnes arrivent encore trop tard à l'hôpital après le début des symptômes.
L’AVC, c'est une urgence médicale - voire vitale - et pour réduire au maximum le risque de séquelle, le principal est de pouvoir traiter tôt les malades. Mais pour que l'alerte soit lancée, encore faut-il que les proches ou la personne touchée reconnaissent les signes qui doivent faire penser à une attaque cérébrale.
"Au-delà de 4h30, les chances de récupération sont beaucoup plus faibles". Alors ce qu'il faut savoir c'est d'abord que, dans plus de 9 cas sur 10, le ou les symptômes apparaissent brutalement : cela peut être une difficulté à parler, quelqu'un qui, tout à coup, mélange les mots... Ensuite, il y a aussi des troubles visuels, ou alors la perte d'une fonction motrice, précise le Pr Yannick Béjot, chef du service neurologie du CHU de Dijon : "une paralysie du visage, d’un membre, une perte d’une fonction sensitive, des fourmillements, ne plus sentir le chaud ou le froid… là, il faut s’inquiéter tout de suite ! Le fait que l’installation soit brutale signe un problème vasculaire cérébral."
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Objectif : moins de trois heures. Et le médecin de conclure : "au-delà de 4h30 après le début d’un accident vasculaire cérébral, les chances de récupération deviennent beaucoup plus faibles".
Et justement, il est possible de limiter, voire d'éviter les séquelles. Les spécialistes en témoignent, quand le patient arrive à l'hôpital moins de 3 heures après les premiers symptômes, il peut s'en sortir indemne dans 90% des cas.