La vigilance est toujours de rigueur en haute montagne, et plus que jamais dans le massif du Mont-Blanc. Les chutes de pierres se multiplient depuis ce week-end sur le tracé de la "voie normale" d'ascension du plus haut sommet d’Europe, c'est à dire le couloir menant au refuge du Goûter, puis la voie menant au sommet. Les autorités appellent donc à la plus grande prudence les alpinistes qui prévoient de s'y engager dans les jours qui viennent. Ils sont 17.000 chaque été, et plus de 120 chaque jour en cette fin de période estivale.
0° à 4200 mètres. Le danger vient du fait que les températures se réchauffent, et que la glace fond. "Les pierres sont tenues par le froid, la neige et la glace. Avec le réchauffement, les pierres peuvent se détacher plus facilement. Pour donner un exemple, actuellement le niveau 0°C est situé à 4.200 mètres d’altitude, soit beaucoup plus haut que le refuge du Goûter, ce qui explique que les pierres continuent à descendre", explique à Europe 1 Guillaume Douhéret, secrétaire général de la préfecture de Haute-Savoie.
Une ascension dès potron-minet. "La consigne principale c’est, si l’on peut, de reporter l’ascension. Les conditions météorologiques vont changer dans les prochains jours, et le phénomène va certainement s'atténuer. Et pour ceux qui veulent absolument monter, il faut partir le plus tôt possible, lorsque les températures sont les plus basses", conseille le responsable.
Il y a deux semaines trois personnes sont mortes sur le mont Maudit après une chute de séracs, mais il n'y a eu, cet été, aucune victime ni sur le mont Blanc, ni sur sa voie normale d'ascension, précise la préfecture.