"Pas de rayure, pas de choc..." Dans un vaste entrepôt jouxtant des bureaux, Mathilde déballe, inspecte puis remballe des purificateurs d'air. Cette employée de l'entreprise Natéo Santé, qui conçoit ces objets depuis 12 ans, doit vérifier qu'aucun ne comporte d'anomalies. "Là, je sélectionne ma langue, après, je lance mon test", explique-t-elle. Cet examen est réalisé plus d'une dizaine de fois par jour, une cadence qui s'est accélérée depuis la rentrée scolaire.
Car l'épidémie de coronavirus menace toujours et, si les collèges et les lycées ont commencé à s'équiper dès 2020, c'est désormais au tour des écoles de s'y mettre. "Sur cette rentrée, on se retrouve avec des demandes qui émanent davantage du primaire, des écoles maternelles, et même quelques crèches", confirme le patron de Natéo Santé, Thierry Ricci. Rien de surprenant là-dedans. "Il y a des inquiétudes autour du public de moins de 12 ans, des enfants qui ne sont pas vaccinés."
La fin du télétravail va encore augmenter les ventes
Jusqu'ici, Natéo Santé travaillait principalement dans le secteur industriel et enregistrait une soixantaine de commandes par semaine. Désormais, c'est aussi une soixantaine... par jour. Et la demande n'est pas prête de s'arrêter, la fin du télétravail obligatoire se faisant déjà ressentir sur les ventes. Sans compter l'approche de l'hiver, qui constitue toujours un pic. "On s'est habitué pendant quelques mois à vivre la fenêtre ouverte", note Thierry Ricci. "Mais au mois d'octobre on perd 10 à 15 degrés, donc on ferme la fenêtre." Et on commande plutôt un purificateur.
Désormais, Natéo Santé est une référence mondiale qui exporte ses appareils dans plus d'une cinquantaine de pays sur les cinq continents.