L'année 2022, marquée par le retour en masse des voyageurs post-Covid, fut l'une des pires de la dernière décennie pour la ponctualité des TGV, des Intercités et des avions en France, selon un bilan publié mardi par l'Autorité de la qualité de service dans les transports.
L'année 2022, marquée par le retour en masse des voyageurs post-Covid, fut l'une des pires de la dernière décennie pour la ponctualité des TGV, des Intercités et des avions en France, selon un bilan publié mardi par l'Autorité de la qualité de service dans les transports. Pendant 90 pages, le bilan détaille les taux de retard (de 5 à 15 minutes selon les lignes ferroviaires, 15 minutes pour les avions) et les taux de vols ou de trains annulés tardivement (moins de trois jours avant), et page après page, le constat général est que la qualité de service s'est dégradée, à quelques exceptions près.
"La ponctualité de l'ensemble des services ferroviaires s'est globalement dégradée que ce soit par rapport à 2019 ou 2021. En effet, pour les services TGV et Internationaux, 2022 fait partie des pires années depuis 2012 aux côtés de 2017 et 2018", écrivent les auteurs de l'Autorité. Idem pour les trains Intercités: la faute, en partie, aux vagues de chaleur de l'été dernier qui ont forcé la SNCF à ralentir les trains. Les incendies liés à la sécheresse ont pu jouer aussi.
À la gare Montparnasse, les usagers sont de plus en plus nombreux à voir leur déplacement se compliquer. "J'ai vu cette année la différence avec 2021. Vraiment, plein de trains sont supprimés pour rien, des retards à répétition. Mais bon, je me suis habitué", note un passager au micro d'Europe 1. "Une fois, je suis restée 4 heures à attendre sur le quai pour qu'au final, le train soit finalement supprimé. On a eu un autre train mais ça nous a mis bien en retard sur notre journée", souligne une jeune femme.
Le problème de la suppression de trains sur le réseau TER
Mais, comme pour les autres modes de transport, l'autorité explique en substance que les compagnies n'étaient pas prêtes à revoir autant de passagers. "L'augmentation importante de la demande s'est traduite par une forte augmentation du trafic ferroviaire, ce qui signifie qu'en cas d'incident, le nombre de circulations affectées est souvent plus important du fait des plus grandes difficultés à rattraper la situation", écrivent les auteurs.
Pour les TER, le problème a aussi été les suppressions de trains : jamais autant de trains n'ont été annulés depuis que l'autorité existe (ses chiffres remontent à 2013): les grèves en sont l'une des causes, notamment dans les Hauts-de-France et en Occitanie.
Dans le détail, les TGV ont enregistré 14,2% de retard (contre 11,3% en 2021) et le taux de ponctualité des Intercités n'a pas dépassé 83,3%. C'est mieux, en revanche, pour les TER avec des retards évalués à 8% de l'ensemble du trafic, mais aussi pour les RER et Transilien (9%). L'autorité note cependant que la ponctualité est meilleure en Ile-de-France que dans les années 2010, à l'exception du RER B qui se dégrade .