"J'estime ma note à six sur vingt" : les lycéens livrent leurs premières impressions à la sortie de l'épreuve de philo

Les 75.000 lycéens ont planché pendant quatre heures sur leur épreuve de philosophie.
Les 75.000 lycéens ont planché pendant quatre heures sur leur épreuve de philosophie. © FREDERICK FLORIN / AFP
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Virginie Salmen, édité par Ugo Pascolo , modifié à
A peine sortis, parfois rapidement, de l'épreuve de philosophie qui marque traditionnellement le début du baccalauréat, les élèves du lycée parisien Rodin ont donné leurs premières impressions. 
REPORTAGE

C'est fini pour la philosophie. Les 750.000 lycéens ont planché ce lundi matin pendant quatre heures sur la culture, la vérité ou l'injustice. A la sortie du lycée Rodin, dans le treizième arrondissement de Paris, les élèves semblent plutôt satisfaits de leur épreuve, même si certains sont sortis très vite, comme Baptiste, en terminale S, qui a composé en 1h10 seulement.

Le "texte de Milou". "Je n'ai pas fait de brouillon, donc en une heure c'est jouable", explique-t-il au micro d'Europe 1 après avoir écrit 65 lignes et être le premier dehors. "Je pense avoir dix sur vingt. J'ai parlé des lois qui régissent le comportement de la société. C'était le texte de Milou, un Anglais je crois", lâche-t-il en parlant du texte du philosophe anglais John Stuart Mill. 

"Je vais devoir rattraper sur d'autres matières". De son côté, Margaux, elle aussi en filière scientifique, a choisi le sujet sur le désir. Pour elle, le meilleur moment de sa copie est quand elle "a parlé de la thèse de Schopenhauer disant que le désir est un cercle vicieux".

Pour Enzo, également en terminale S, "le désir est plus la marque de notre humanité et pas de l'imperfection. Après en philo, il ne faut pas trancher trop vite sinon on se grille des points direct", explique le jeune homme qui ne pense pas avoir la moyenne. "J'estime ma note à six sur vingt, ça veut dire que je vais devoir rattraper ça sur d'autres matières. Mais je ne me fais pas de souci pour le reste. J'ai quand même écrit trois pages et je n'ai pas dit n'importe quoi non plus", ajoute-t-il. 

"J'ai parlé d'Aristote et de Descartes". Juste à côté, Mehdi et Simon, en terminale ES débriefent leur prestation. "On a un peu les mêmes idées, sauf que lui n'a pas cité de philosophes", explique Simon. "J'ai parlé d'Aristote et de Descartes, donc ça va. J'ai dit qu'on pouvait trouver une œuvre d'art jolie sans pour autant être sensible à cette œuvre, j'ai développé des idées", résume-t-il. Les candidats peuvent désormais souffler quelques heures, avant l'épreuve d'histoire-géo, mardi matin.