Plus de 740.000 lycéens de terminale ont vécu ce qui est peut-être l’épisode de stress collectif le plus massif en France : le traditionnel affichage des résultats du baccalauréat. Cette année, en raison du coronavirus, l’examen s’est déroulé en contrôle continu. Pas d’examen final, mais cela n’enlève rien à l’effervescence des résultats.
"Ça fait plaisir ! On va aller voir la maman, ce soir on va bien manger !"
Valse des émotions devant le lycée international Nelson Mandela, à Nantes. "C’est une vraie fierté !", réagit Ryan, 18 ans, admis au baccalauréat. "On arrive, on voit notre nom. Ça fait plaisir ! On va aller voir la maman, ce soir on va bien manger !"
Pour Bianchi, c’est le soulagement. Son nom apparaît dans la liste des diplômés du bac littéraire… et elle ne s’y attendait pas. "Je ne savais pas, c’était la surprise parce que j’étais à 9,8 ou 9,9", poursuit-elle. Avec la mise en place d’un baccalauréat 100% en contrôle continu, la plupart des lycéens savaient à peu près si leur dernière année dans le secondaire serait couronnée, ou non, de succès. Mais comme les autres années, les résultats ont réservé des surprises. Excellente surprise pour Bianchi qui, acceptée en BTS craignait qu’un échec au bac ne l’empêche de poursuivre son parcours dans le supérieur.
Moins d'élèves en rattrapage
"J’ai envie de pleurer !" Des larmes de joie pour certains, de déception pour d’autres. Clara devra passer par les rattrapages pour espérer décrocher le précieux sésame. Face à elle, sa professeure ne s’inquiète pas le moins du monde. "Vous êtes prête ! Vous allez l’avoir votre rattrapage !" Des rattrapages qui débutent dès mercredi, mais qui concerne peu de lycéens de cet établissement. Cette année, le taux de réussite au baccalauréat avoisine les 99%, soit deux à trois points de plus que d’habitude. Avec, en prime, une augmentation significative de mentions, ont constaté les professeurs.
Avec ce schéma inédit d’un baccalauréat sans épreuves, où seules les notes des deux premiers trimestres ont compté, des interrogations persistent autour de la notation. En effet, selon certains syndicats, certains résultats auraient été poussés à la hausse.