Ils protestent contre le maintien des épreuves du bac et des BTS malgré la crise du Covid-19 : les syndicats lycéens et enseignants organisent une manifestation devant l'Assemblée nationale, mercredi à 14 heures, à l'initiative, notamment, de la Fédération des conseils de parents d'élèves (FCPE). Face à ces protestations, le gouvernement ne penche pas pour une annulation mais des aménagements, comme l'a confirmé Jean-Michel Blanquer sur notre antenne, lundi. Europe 1 fait le point sur les nouvelles mesures envisagées par le ministre de l'Education nationale, qui doit recevoir des représentants syndicaux.
Une fiche attestant des points du programme abordés
Que peut décider le ministre à l'issue de cette réunion ? À ce stade, pour le grand oral, la piste retenue est celle d'une possibilité donnée à l’élève de pouvoir présenter une fiche signée de son professeur de spécialité, attestant des points de programme qui n’ont pu être vus en classe, mais aussi des conditions de préparation de l’examen. Il pourra notamment y préciser si l’année a été à moitié en distanciel ou en tout présentiel.
Même chose pour les oraux du bac français en première. La fiche serait, dans ce cas, remplie par le professeur de français. C’est là l’option la plus simple à organiser.
Le ministre devra trancher rapidement
Deuxième proposition : ne préparer qu’une question au grand oral au lieu des deux prévues actuellement. Problème : cela créerait beaucoup de contraintes pour la composition des jurys. Une autre hypothèse, proposée par le Syndicat national des enseignants du second degré (Snes) et des organisations lycéennes, pourrait être de supprimer la troisième partie du grand oral, axée sur le projet professionnel et l’orientation. Enfin pour les épreuves écrites de français et de philosophie, l’idée serait de les maintenir en l’état. En revanche, si l’élève obtenait une note inférieure à sa moyenne de contrôle continu, la meilleure note serait retenue.
Dans tous les cas, le ministre va devoir trancher rapidement. L’idée reste de maintenir ces épreuves dans des conditions réelles d’examens, sans toutefois mettre les élèves en trop grande difficulté.