C’est un pari un peu fou que s’est lancé Thomas. Ce jeune youtubeur de 27 ans a décidé de se lancer un défi de taille dans le but de le partager sur sa chaîne : repasser le bac dix ans après l’avoir décroché la première fois. Et le pari est réussi puisque Thomas a décroché un second bac, en série L cette fois après avoir obtenu un bac S. Il raconte à Europe 1 son expérience.
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Pourquoi avoir décidé de repasser votre baccalauréat ?
Lorsque j’ai passé mon bac en 2005, j’avais déjà dans l’idée de le repasser une seconde fois. C’était un rêve irréaliste à l’époque, un délire. Mais là, j’ai eu l’occasion de le faire dans le cadre d’une série de reportages et de lives sur ma chaine YouTube. Le but, c’était de me remettre en conditions dix ans après l’avoir passé la première fois pour observer l’épreuve de l’intérieur avec dix ans de recul.
Justement, comment avez-vous travaillé ?
J’ai révisé tout seul et j’ai assez peu travaillé car je n’avais pas autant de temps que d’autres candidats libres avec mon travail. Je n’étais pas stressé car il n’y avait pas d’enjeu, je n’avais rien à perdre. Du coup, j’ai eu mon bac sur le fil du rasoir avec 418 points alors qu’il en faut 400 pour l’avoir. Après, j’ai un vrai passif de sciences sociales donc j’avais des chances de réussir ce bac L sans trop m’investir.
Qu’est-ce qui a été le plus difficile ?
Sur le coup, sans doute les maths et l’EPS. Mais les épreuves que j’ai le moins réussies sont la littérature et la philo (j’ai eu 7) car ce sont des épreuves qui demandent une stricte rigueur et comme j’ai improvisé…
Comment ont réagi les professeurs que vous avez pu côtoyer ?
Comme mes parents, ils ont pensé que c’était un pari fou qui était improbable. Tout le monde a vu ça comme une curiosité. Mais certains profs m’ont avoué qu’ils seraient incapables de repasser le bac !
Quels enseignements en tirez-vous ?
Lorsqu’on est élève, on est dans quelque chose plus grand que nous, c’est une étape obligatoire. Moi, j’étais beaucoup plus serein car j’ai plus vu le côté making off du bac avec mon expérience. Surtout que j’ai été assistant de français pour un professeur aux pays de Galles, donc je connais les ficelles. Du coup, je vais essayer d’appliquer aux autres épreuves de la vie cette sérénité. Et puis les élèves qui passaient le bac étaient ravis de me voir relax, c’est contagieux.
On peut imaginer une troisième fois dans dix ans ?
(Rires). Peut-être, on verra ! Une autre filière pour changer, alors ! Et puis, je ne pensais pas réellement le faire une seconde fois il y a dix ans.