Le ministre de l'Éducation mobilisera "des surveillants supplémentaires" lors des épreuves du bac, en début de semaine, a-t-il indiqué vendredi soir, sur fond de montée des appels des syndicats enseignants à poursuivre la mobilisation contre la réforme des retraites.
Un préavis de grève déposé par les syndicats
"Des surveillants supplémentaires sont mobilisés", indique la rue de Grenelle dans un communiqué publié trois jours avant la tenue des épreuves de spécialité, qui se dérouleront de lundi à mercredi. "En cas de retard des candidats dû à des grèves de transports, des aménagements du temps d'épreuve seront organisés afin qu'ils puissent bénéficier de toute la durée des épreuves", a-t-il ajouté, une mesure déjà annoncée cette semaine.
Mais le recours au 49.3 pour faire passer la très contestée réforme des retraites a accru la colère des syndicats enseignants et pourrait inciter à la grève plus de personnels. Dans un communiqué vendredi soir, plusieurs syndicats enseignants rappellent qu'ils ont déposé un préavis de grève qui couvre la période des épreuves de spécialité.
"Dans l'hypothèse où le gouvernement n'aurait pas retiré son projet de réforme des retraites, (les syndicats) appellent tous les collègues à décider de la poursuite de l'action et à poursuivre la mobilisation pendant les épreuves de spécialité y compris par la grève des surveillances là où c'est possible", indiquent plusieurs organisations, dont le Snes-FSU (premier syndicat au lycée), Sud Éducation, la Fnec-FP FO ou encore la CGT Educ'action. Les syndicats rattachés aux centrales CFDT ou Unsa ne sont pas signataires.
Des "dispositions" mises en place "pour permettre l'accès des candidats aux centres d'examen"
Le ministère de l'Éducation précise qu'"en cas de difficultés, les dispositions nécessaires seront prises pour permettre l'accès des candidats aux centres d'examen en lien avec les préfectures de département". Quant aux copies, "toutes numérisées", elles "bénéficieront d'un suivi tout au long du processus de correction". Lundi, mardi et/ou mercredi, 536.081 candidats (390.710 en voie générale et 145.371 en voie technologique) plancheront chacun sur deux épreuves, qui comptent à elles deux pour un tiers des résultats du bac, calculés sur 100 points.
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Outre la réforme des retraites, les syndicats enseignants protestent contre la tenue des épreuves de spécialité dès le mois de mars, estimant que ces épreuves ne peuvent donc porter que sur une partie du programme. Le calendrier de Terminale est contraint car les notes des épreuves de spécialité doivent être prises en compte pour la première fois par la plateforme d'accession aux études supérieures, Parcoursup, qui délivre ses premières réponses aux vœux des lycéens début juin.