La bactérie Xylella fastidiosa a été détectée pour la première fois en France sur des oliviers, a annoncé vendredi le ministère de l'Agriculture et de l'Alimentation. Redoutable pour les oliviers, elle sévit notamment à Menton et Antibes, dans les Alpes-Maritimes, où elle a été retrouvée sur deux arbres d'ornement.
Malgré le faible nombre de cas découverts jusqu'à maintenant, l'alerte sanitaire est prise au sérieux par les autorités française puisque la bactérie a déjà fait des ravages dans le sud de l'Italie.
Sandrine Marfisi, présidente de la filière oléicole de Corse, où la maladie s'est déjà répandue sur d'autres arbres, affirme qu'"il ne faut pas sous-estimer" "la gravité de la situation" : "Nous, ce que nous espérons, c'est que, sur des souches un peu moins virulentes, on ait le temps de réagir, le temps que les scientifiques nous apportent des réponses assez rapidement. C'est une course contre la montre."
Une conséquence du réchauffement climatique ?
La contagion est donc difficile à traiter, d'autant plus que la bactérie se transmet par les insectes. Elle est aussi compliquée à repérer. Pour Jean-Yves Rasplus, de l'Institut national de la recherche agronomique, si la bactérie a été détectée, cela ne signifie pas "que tous les arbres vont mourir". "On a montré que l'introduction date probablement d'entre cinquante et cent ans. Sous l'effet du changement climatique, elle a tendance à exprimer des symptômes un peu plus importants qu'avant", détaille Jean-Yves Rasplus.
Avec l'été exceptionnellement chaud que la France a connu, la nécessité de réfléchir à des solutions pour maîtriser la bactérie s'affirme un peu plus, à défaut de pouvoir faire disparaître la maladie.