Baignade dans la Seine : les Ourcq Polaires, ces nageurs parisiens qui n'hésitent pas à plonger dans le fleuve

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Raphaël Benabdelmoumene / Crédit photo : Bertrand GUAY / AFP (Illustration) , modifié à

Alors que le très attendu plongeon de la maire de Paris, Anne Hidalgo, dans la Seine a été reporté, certains parisiens n'ont pas attendu avant de se baigner dans le fleuve. Malgré les critiques concernant la saleté et la pollution de l'eau, le groupe parisien des Ourcq Polaires se jettent régulièrement dans le canal de l'Ourcq, qui rejoint la Seine. Europe 1 est allée à leur rencontre.

"Oui, on va nager dans la Seine parce qu'on a fait le nécessaire pour que la Seine puisse être baignable", avait assuré la maire de Paris le 30 avril dernier. Finalement, à moins de 50 jours des Jeux olympiques, le plongeon d'Anne Hidalgo , prévu le 23 juin, est reporté au 30 juin. En cause : des courants trop forts, selon la municipalité. Mais depuis des années, les critiques se concentrent également sur la saleté et la pollution du fleuve. Ce qui n'empêche pas certains irréductibles parisiens, qui se renomment les Ourcq Polaires, de se baigner dans le canal de l'Ourcq qui rejoint la Seine. Europe 1 est allée à leur rencontre.

Dans l’eau, le thermomètre n’affiche que 18 degrés, mais c’est la température idéale pour le petit groupe de nageurs aux bouées orange. Delphine et Joanna enchainent les longueurs sous le regard intrigué des passants. "Elle est vraiment très bonne et en même temps un petit peu fraiche. Donc commencer la journée comme ça c’est super", se réjouit la première nageuse. "Ce qui est très agréable, c’est de se retrouver au milieu du canal avec personne. On est dans la nature, on est en ville en même temps. C’est incomparable", ajoute la seconde.

"On se réapproprie notre environnement"

Toute l’année, ces nageurs en eau froide se baignent ici et parfois un peu plus loin, dans la Seine, au cœur de Paris. Et l’eau trouble et les quelques algues ne font pas peur à Céline. "S’il y a vraiment des fortes pluies, ça charrie des cochonneries : des bouts de baguettes, des pommes qui flottent, quelques fois des petites bouteilles, des petits détritus en plastique… Ce n'est pas grand-chose hein, mais on a vraiment envie et besoin de se baigner à l’extérieur. On se réapproprie notre environnement et on va se baigner ou on veut, quand on veut", explique-t-elle.

Les Ourcq Polaires attendent avec impatience l’ouverture officielle de la Seine à la baignade prévue pour 2025 .