Du bruit tous les jours et un ballet d'avions au-dessus de la tête. En région parisienne, les riverains des aéroports sont à bout. "Je vous laisse découvrir ma petite terrasse sous les avions. Vous voyez là pour parler, c'est quand même assez compliqué", commence par décrire Françoise. Cette dernière habite Soisy-sous-Montmorency dans un lieu qui a pourtant tout pour être idyllique : dans un quartier de pavillons en briques rouges, entourés de carrés de gazon bien taillé. Mais chaque jour depuis 30 ans, entre 350 et 430 avions passent au-dessus de son jardin.
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Une journée "épouvantable" et un sommeil difficile
Un ballet aérien qui nuit à sa santé. "Pour dormir, on met des boules Quiès, on prend des somnifères parce que le bruit des avions, ça passe à travers les fenêtres double vitrage. La journée est épouvantable. On est incapable de se concentrer. Le sommeil n'est pas réparateur" s'exaspère-t-elle. Françoise a donc décidé de prendre le taureau par les cornes. Présidente d'une association de défense contre les nuisances aériennes, elle demande aujourd'hui au gouvernement de réduire le nombre de vols.
"Nous demandons le plafonnement à 440.000 mouvements de l'aéroport de Roissy ainsi qu'un couvre feu à terme de 8 heures consécutives pour protéger le sommeil et la santé des riverains", explique Françoise. Un plafonnement qui s'inspire du modèle néerlandais adopté pour l'aéroport d'Amsterdam. Le gouvernement hollandais a ordonné la baisse du nombre de vols de 13% par an pour le principal aéroport du pays.