Depuis jeudi matin, des dizaines de camions organisent des barrages filtrants sur les deux voies de l'autoroute A22 à la frontière belge. Les routiers protestent contre la suspension, en 2022, de l'avantage fiscal sur le gasoil pour les entreprises de transport. Au micro d'Europe 1, Sébastien Ribera, secrétaire général de la FNTR (Fédération nationale des transporteurs routiers) du Pas-de-Calais, affirme que les routiers ne céderont pas et qu'ils poursuivront le mouvement.
"On annonce des actions tous les jeudis de manière indéterminée. On veut vraiment faire passer un message à la ministre (Élisabeth) Borne, qu'elle respecte sa parole et celle de l'État. Et on sera intransigeant là-dessus", a-t-il insisté. Au micro de Sonia Mabrouk ce matin, Élisabeth Borne est restée ferme et estime qu'il est "logique qu'ils participent au financement de l'entretien des routes".
"700 euros par an et par véhicule"
De son côté, le secrétaire général de la FNTR dénonce comme "inacceptable" cette taxation supplémentaire de deux centimes du litre pour le carburant des professionnels. "Ces deux centimes vont représenter environ 700 euros par an et par véhicule."
Ça coince sérieusement à Rekem sur l’A22, sens Belgique-France.
— Lionel Gougelot (@Lgougelot) 28 novembre 2019
Opération des patrons routiers de la FNTR Pas-de-Calais contre la suppression de l’avantage fiscal sur le gasoil. pic.twitter.com/7fZYRKMkKG
Sébastien Ribera souligne : "L'État ne respecte pas sa parole étant donné qu'en 2014, lors de l'abandon de l'écotaxe, on avait déjà accepté de payer quatre centimes de plus du litre pour compenser l'abandon de l'écotaxe. Et, à l'époque, l'État nous avait bien dit que c'était pour solde de tous comptes, donc l'État revient sur sa parole."