Ils n'avaient qu'un souhait : que l'enquête avance. Depuis 7 heures du matin, plus de 1.000 habitants de l'Isère ont ratissé les abords de la salle polyvalente de Pont-de-Beauvoisin, où se déroulait, il y a tout juste une semaine, le mariage au cours duquel a été vue pour la dernière fois Maëlys, neuf ans. La fillette est depuis portée disparue et les gendarmes ne semblent disposer d'aucune piste sérieuse, alors que les deux seuls hommes mis en garde à vue dans ce dossier ont été relâchés.
"On prend des photos". Après avoir enfilé un gilet jaune et récupéré une carte de la zone à fouiller, les volontaires ont écouté les gendarmes leur donner les dernières consignes. "Si vous trouvez quelque chose qui vous paraît vraiment être en lien avec la disparition, vous vous arrêtez tout de suite", a rappelé un enquêteur. "On s'écarte, on ne touche à rien, on prend des photos, notamment les lieux et les gens qui sont autour, à 360 degrés, on boucle la zone et on appelle la gendarmerie qui viendra faire les constatations éventuellement."
©PHILIPPE DESMAZES / AFP
"Même pour ne rien trouver". Petit à petit, les volontaires se sont éloignés du point de rendez-vous et ont investi la forêt, à la recherche du moindre indice. Certains, comme Marie-Ange, espéraient presque que leurs recherches soient vaines : "Pourvu qu'on ne trouve rien. On souhaite de tout notre cœur qu'on retrouve la petite fille vivante. Faire cette marche pour essayer de trouver le corps d'un enfant, c'est terrible... Moi, en tant que grand-mère, ça m'affole. On est prêts à marcher des heures encore dans la forêt, dans la montagne, même pour ne rien retrouver." Une fois leur zone quadrillée, les groupes revenaient au point de départ pour en choisir une nouvelle.
Aucun indice trouvé. La battue a ainsi duré toute la journée, et s'est étendue sur plus de 60 km2. Revenus près de la salle polyvalente, les volontaires étaient épuisés et déçus : aucun indice n'a été trouvé. Et les instigateurs de cette "battue citoyenne", qui ont eu beaucoup de mal à organiser cette journée, ont prévenu : il n'y aura pas d'autre battue à venir.