"C'est vraiment un coup de pied à l'idée que la France est apathique." Militant écologiste à travers EELV, dont il est porte-parole, Julien Bayou arpente la place de la République depuis une semaine et la naissance du mouvement Nuit debout. "La jeunesse ne se lève pas ? Bah si, elle est là", se réjouissait-il vendredi au micro d'Europe 1, à l'occasion d'un Club de la presse délocalisé place de la République. "Elle est prête à y passer la nuit pour se réapproprier sa place dans la société. Ça donne vraiment envie."
"Une envie 'à balle' de plus de démocratie". "Ce qui me fascine, c'est la repolitisation de l'espace public", se félicite-t-il au côté d'autres citoyens venus participer à ce mouvement. "On a une démocratie représentative qui ne marche pas", analyse Julien Bayou, élu au conseil régional d'Île-de-France. "On pourrait imaginer que les citoyens n'en veulent plus… Et là, au contraire, on a une envie 'à balle' de plus de démocratie, de démocratie radicale, inclusive, qui permet à chacun de prendre la parole."
Pour le militant, ce mouvement est "archi-politique", malgré un rejet affirmé des partis politiques. "C'est contre cette classe qui a une certaine morgue : 'Je suis élu, vous n'allez pas me remettre en question, j'ai l'onction du suffrage universel'", analyse Julien Bayou. "Mais c'est extrêmement politique : on débat du revenu universel, même de la manière dont l'agora doit fonctionner, de l'accueil fait aux migrants…".