Le manque de confiance se fait sentir. Après une première enquête infructueuse de Santé publique France, l'organisme figure toujours dans la listes des autorités sanitaires chargées de mener une nouvelle investigation par la la ministre de la santé Agnès Buzyn. Mais les mamans concernées ne font plus confiance à l'agence. C'est le cas d'Isabelle Taymans-Grassin, mère d'une petite Charlotte née sans avant-bras gauche, à Guidel, dans le Morbihan, qui témoigne au micro d'Europe 1.
"Il n'y a pas eu d'enquête de terrain". "On demande de la transparence et une enquête approfondie", explique d'emblée Isabelle Taymans-Grassin au micro d'Europe 1. "On a eu une enquête médicale, un grand questionnaire qui retraçait le parcours de la grossesse et toutes les choses avec lesquelles on a pu être en contact", rappelle-t-elle. "Que ce soit le nombre de douches prises par jour, la crème de soin que l’on utilise, etc. Hormis ça et une interrogation d’une base de données concernant la pollution des sols, il n’y a pas eu d’enquête de terrain", ajoute-t-elle.
Réécouter le témoignage d'Isabelle Taymans-Grassin :
Une réunion le 6 novembre. "On attend donc avec impatience la réunion du 6 novembre, qui va réunir des personnes de Santé publique France et les quatre familles concernées dans le Morbihan pour justement clarifier la situation", explique-t-elle. "Comment comptent-ils travailler pour la suite ? Est-ce qu’on aura des retours, nous, en tant que famille, ou est-ce qu’on va être confrontés, comme le grand public à la publication des résultats sans même nous avertir ?" se demande la mère, avant de conclure : "On attend que les moyens soient mis en place".
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Les premiers résultats de l'enquête lancée par Agnès Buzyn pour le 31 janvier. "C'est possiblement une piste environnementale", peut-être liée à ce que les femmes "ont mangé" lorsqu'elles étaient enceintes, a avancé de son côté Agnès Buzyn mercredi. La ministre de la Santé a également précisé que les premiers résultats de l'enquête dans le département de l'Ain seront rendus publics le 31 janvier. Une première salve de résultats qui pourrait éclairer la lanterne des parents concernés en Loire-Atlantique et en Bretagne.