Halima, 37 ans et Hoda, 35 ans, se trouvaient à la terrasse de La Belle Equipe, le soir du 13 novembre, lorsque les terroristes ont ouvert le feu. Leur frère Khaled, présent lui aussi, s'en est sorti. Pas ses deux sœurs. Comme les 128 autres victimes des attentats de Paris, leurs noms ont été prononcés et leurs visages projetés sur grand écran, lors de la cérémonie d'hommage aux Invalides. "Quand j'ai revu leurs photos, des larmes ont coulé. Quand je vois leur beauté, je pense à elles", a confié leur frère Béchir Saadi, vendredi sur Europe 1.
Une cérémonie "très digne". En écoutant le président vendredi matin dans la cour des Invalides, Béchir Saadi l'a trouvé "très digne". François Hollande "nous a émus par son discours. Il nous a aussi garantis de son soutien, qu’il ne nous oublierait pas", a-t-il glissé.
"Lutter contre ces barbares". Ce que le frère d'Halima et d'Hoda a particulièrement apprécié, c'est le ton ferme que François Hollande a employé à l'égard des terroristes. "Il a aussi donné ses objectifs pour lutter contre ces sauvages, ces barbares. On sait qu’ils vont combattre ces fanatiques qui ne représentent vraiment pas la religion."
En Tunisie après l'attentat de Tunis. Le sort a voulu que Béchir Saadi arrive en Tunisie le lendemain de l'attaque contre un bus de la garde présidentielle, à Tunis. Il était revenu au pays pour enterrer l'une de ses sœurs. "Des pays musulmans et non musulmans sont touchés. Ils veulent semer la terreur partout. On doit tous être unis, en France et dans le monde, pour aller les dénicher, les éliminer", a-t-il lancé.
"Les mécréants, c'est eux". A 40 ans, ce père de trois enfants "qui vivent en France", espère qu'ils "vont grandir dans un pays sûr". Pour cela, Béchir Saadi l'affirme : "Il faut sévir. Il y a des choses qu’on ne doit pas tolérer en France. Je soutiens comme toute ma famille un islam de paix, de respect."
"Les mécréants comme ils le disent, ceux qui n’ont aucune religion, c’est ceux qui ont frappé mes sœurs sur les terrasses, de simples gens qui sont venus fêter un anniversaire, discuter, rigoler, boire un verre… On n’a pas le droit de les tuer ces gens-là", a-t-il conclu.