L'ex-leader de Noir Désir Bertrand Cantat va porter plainte pour "diffamation ou injure" contre Le Point, après les accusations de violences rapportées par l'hebdomadaire dans son édition de jeudi. Mais les quatre membres du groupe "démentent les informations parues dans le journal Le Point", indique le communiqué transmis à l'AFP par l'avocat de Bertrand Cantat.
Jeudi, à la veille de la sortie du premier album solo de Bertrand Cantat, l'hebdomadaire a affirmé dans un article qu'il existait "une omerta" autour du comportement violent de l'artiste de 53 ans, avant et après le drame de Vilnius. Cantat a été condamné à huit ans de prison pour avoir tué en 2003 dans cette ville, sa compagne, l'actrice Marie Trintignant.
Les membres du groupe contestent l'article. Les deux premiers à avoir contesté l'article de l'hebdomadaire ont été le batteur Denis Barthe et le bassiste Jean-Paul Roy, vendredi après-midi, dans une vidéo postée sur Facebook. Le dernier membre du groupe, le guitariste Serge Teyssot-Gay, "a, à son tour, réfuté être à l'origine des 'révélations'", dans un SMS transmis à l'avocat de Bertrand Cantat par la maison de disque (Barclay) de Noir Désir, selon le communiqué de Me Lévy.
Le Point maintient l'intégralité de l'enquête. Le directeur du Point, Etienne Gernelle, interrogé par l'AFP, a affirmé maintenir "l'intégralité de l'enquête, chaque mot chaque lettre". L'hebdomadaire s'appuie sur le témoignage anonyme, d'une personne présentée comme étant un des membres de Noir Désir. Cette source assure que la femme de Bertrand Cantat, Kristina Rady, qui s'est suicidée en janvier 2010, a menti au moment du procès du chanteur, demandant aux membres du groupe de cacher ce qu'ils savaient, pour que leurs enfants ne découvrent pas "que leur père était un homme violent".