La plainte se concentre sur des biens immobiliers situés dans les 8e, 16e et 17e arrondissements de Paris.
Une enquête a été ouverte en France après le dépôt d'une plainte par l'ONG Sherpa et le collectif européen de la diaspora djiboutienne (CEDD) visant l'entourage du président de Djibouti Ismaïl Omar Guelleh. La plainte avait été déposée le 16 octobre "pour abus de biens sociaux, détournement de fonds publics, abus de confiance et corruption d'agents publics étrangers" et vise des "membres de l'entourage du président de Djibouti", a indiqué Sherpa dans un communiqué.
L'enquête préliminaire a été confiée à l'Office central pour la répression de la grande délinquance financière (OCRGDF), a confirmé une source policière. Contacté, le parquet national financier s'est abstenu de tout commentaire.
Des biens dans les 8e, 16e et 17e arrondissements de Paris. La plainte se concentre sur des biens immobiliers situés dans les 8e, 16e et 17e arrondissements de Paris appartenant à des membres de la famille du chef de l'État djiboutien, au pouvoir depuis dix-sept ans, notamment son épouse Kadra Haid et son gendre Tommy Tayoro Nyckoss. "Personne ne peut croire sérieusement que ces biens immobiliers, dont la valeur est aujourd'hui pour certains d'entre eux de l'ordre de plusieurs millions d'euros, ont pu être acquis par le seul fruit du salaire des membres de la famille d'Ismaïl Omar Guelleh et de ses proches", est-il écrit dans la plainte que l'AFP a pu consulter.
Plusieurs procédures sont déjà en cours en France dans des dossiers dits de "biens mal acquis". En 2017, le vice-président de Guinée équatoriale, Teodorin Obiang, avait été condamné à Paris à trois ans de prison avec sursis et 30 millions d'euros d'amende, également avec sursis, pour s'être bâti frauduleusement un patrimoine en France.