La France compte désormais 500 loups sur son territoire, un chiffre en nette progression, selon des données révélées par Le Parisien, à la veille d'une réunion du Groupe national Loup à Lyon. L'instance, qui regroupe scientifiques, éleveurs et membres d'ONG environnementales, ne s'attendait pas à atteindre avant 2023 un tel niveau. Celui-ci correspond au seuil de viabilité de l'espèce, à partir duquel celle-ci peut espérer se maintenir sur le territoire.
Les éleveurs inquiets
Réintroduit en France en 1992, le loup est désormais présent dans 35 départements. Si les défenseurs de l'environnement saluent cette évolution, les éleveurs s'en inquiètent. Depuis le début de l'année, le loup a en effet déjà fait quelque 1.400 victimes dans les troupeaux de France. Pour pallier ce danger, les autorités prévoient d'élargir cette année les autorisations de tirs, accordées à titre dérogatoire et exceptionnel en cas d'attaques répétées. Les bergers pourront désormais tuer jusqu'à 17% des loups présents dans certains territoires de pâturage, contre 12% l'année dernière.
Pour éviter d'en arriver à de telles extrémité, l'Etat préconise des mesures de protection, dont certaines sont en partie financées par les pouvoirs publics. Parmi elles, l'installation de filets de protection, l'adoption de chiens de défense ou le recrutement d'aide-bergers. Entre ces dépenses et l'indemnisation des éleveurs en cas d'attaques, le plan loup coûterait 30 millions d'euros à l'Etat chaque année, selon la Fédération nationale ovine.