Pour la ministre de la Santé, Agnès Buzyn, le Comité consultatif national d'éthique (CCNE) ne va rien dire sur l'euthanasie dans ses prises de position attendues en septembre en vue de de la prochaine révision de la loi de bioéthique.
Cinq thèmes prévus dans l'avis du CCNE. Le CCNE, qui coordonne les États généraux de la bioéthique ouverts en janvier, doit rendre un avis à la rentrée, qui tiendra compte des débats organisés jusqu'à fin avril. Interrogée mardi à l'Assemblée nationale sur le "périmètre" du projet de loi bioéthique, Agnès Buzyn a dit attendre "un avis officiel du Conseil consultatif national d'éthique, début septembre, qui portera sur les cinq thèmes prévus : la procréation, la génétique, les big data et l'intelligence artificielle, les greffes et les neurosciences".
Le gouvernement avait auparavant indiqué que la "fin de vie", l'un des thèmes qui ont le plus mobilisé lors des débats citoyens, ne serait pas dans son projet de loi de bioéthique. Un projet de loi qui doit être déposé à l'automne au Parlement en vue d'une adoption au premier semestre 2019. Si le sujet de la fin de vie a été discuté, il ne relève pas de la dernière loi de bioéthique de 2011, qui doit être révisée, mais d'une autre loi, dite Claeys-Léonetti, de 2016.
Un "comité citoyen" a émis un avis sur la fin de vie. Une prise de position sur la fin de vie a été prise par un "comité citoyen", échantillon de 22 personnes représentatif de la population. Il s'est prononcé aux deux tiers en faveur de la légalisation de l'euthanasie. Le CCNE compte 40 membres, représentants des "principales familles philosophiques et spirituelles", chercheurs, et spécialistes de l'éthique.