Les gendarmes ont voulu "défendre leur intégrité physique" en procédant à des jets de grenade lacrymogène GLI-F4, dont l'une a grièvement blessé un opposant lorsque celui-ci l'a ramassée, sur la ZAD de Notre-Dame-des-Landes, a affirmé mardi le ministère de l'Intérieur.
Un opposant âgé d'une vingtaine d'année. Confrontés à une "une cinquantaine d'opposants radicaux cagoulés" qui leur ont lancé des cocktails molotov et des projectiles, les gendarmes mobiles ont, "pour défendre leur intégrité physique et disperser le groupe d'activistes", "procédé à des jets de grenade lacrymogènes de type F4, comme il est d'usage dans ce type d'opération", a affirmé le ministère de l'Intérieur, dans un communiqué.
ℹ️ A #NDDL, attaquées par des opposants radicaux, les forces de l'ordre ont procédé à des jets de grenades lacrymogènes. Selon les 1ers éléments, un opposant a été gravement blessé à la main en ramassant l'une d'elles au sol. L'inspect° générale de la @Gendarmerie a été saisie. pic.twitter.com/PDnKsRFNm8
— Ministère de l'Intérieur (@Place_Beauvau) 22 mai 2018
"Selon les premiers éléments, un des opposants aurait tenté de ramasser une grenade tombée au sol en vue de la relancer sur les gendarmes. C'est alors que cette grenade a explosé, blessant gravement à la main un individu âgé d'une vingtaine d'années", a détaillé la place Beauvau.
La victime a été "immédiatement" secourue par les gendarmes mobiles puis évacuée vers le CHU de Nantes, a complété l'Intérieur.
Une enquête judiciaire ouverte, l'IGGN saisie. Outre l'enquête judiciaire ouverte par le parquet de Saint-Nazaire et confiée à la section de recherches (SR) de Nantes, l'Inspection générale de la gendarmerie nationale (IGGN) a également été saisie "afin de préciser les circonstances de cette intervention".