Les bâtiments de l'université de Rennes 2 (arts, lettres, sciences humaines et sociales) étaient bloqués lundi matin par des manifestants, a indiqué la présidence, en annonçant la suspension des cours. L'université de Paris-Nanterre est quant à elle bloquée depuis lundi matin par des étudiants qui protestent contre la hausse des frais universitaires pour les non-Européens.
Un campus de Rennes 2 bloqué. "À 7h30 ce [lundi] matin, nous avons constaté le blocage de la majeure partie des bâtiments du campus Villejean. Dans ces conditions, les activités sur ce campus sont suspendues pour la journée, et nous invitons les personnels et les étudiant-e-s à ne pas s'y rendre", a annoncé la présidence sur les réseaux sociaux.
A 7h30 ce matin, nous avons constaté le blocage de la majeure partie des bâtiments du campus Villejean. Dans ces conditions, les activités sur ce campus sont suspendues pour la journée, et nous invitons les personnels et les étudiant·e·s à ne pas s'y rendre.
— Université Rennes 2 (@UnivRennes_2) 10 décembre 2018
Une assemblée générale de lycéens et d'étudiants avait voté en faveur du blocage de l'université jeudi dernier, dénonçant la réforme des lycées, Parcoursup et l'augmentation des frais de scolarité des étudiants étrangers. "RENNES 2 EN GRÈVE !!! Contre Macron et ses réformes anti-sociales, unissons nos forces", pouvait-on lire lundi matin sur la page Facebook de l'Assemblée générale Rennes 2, sous des photos de bâtiments bloqués par des poubelles et barrières de chantier.
Une centaine de manifestants. Une nouvelle assemblée générale des étudiants doit se tenir lundi à 11 heures. "Un point de situation sera fait dans l'après-midi", a indiqué la présidence de l'Université, qui a évalué le nombre de manifestants bloquant les locaux à "une centaine". L'université de Rennes-2 compte 24.000 étudiants.
Aucun cours à Paris-Nanterre. La quasi totalité des bâtiments du campus ont été bloqués à partir de 6 heures du matin à l'aide de chaises, tables ou encore de barrières. Des grappes de quelques dizaines de bloqueurs formaient des piquets de grève devant chacun de ces bâtiments, empêchant professeurs et étudiants de rentrer.
Des centaines d'étudiants patientaient dans le calme, à l'extérieur, sans tension apparente, dans l'attente d'une assemblée générale prévue à 10H00. De nombreux gardiens de société privée étaient également présents sur le campus. Seul le bâtiment administratif de la présidence restait accessible, sous bonne surveillance. Les étudiants mobilisés protestent contre la hausse des frais d'inscription pour les étudiants non communautaires.
À partir de la rentrée 2019, les étudiants résidant hors de l'Espace économique européen (EEE) ne paieront plus les mêmes frais d'inscription que leurs homologues européens. Ils devront s'acquitter de 2.770 euros en licence et de 3.770 euros en master et doctorat, contre 170 euros pour une année de formation en licence, 243 euros en master et 380 euros en doctorat pour les jeunes Européens. Une hausse qui permettra en particulier d'augmenter le nombre des bourses et des exonérations des droits d'inscription, selon le gouvernement français.