Ornella G., dont les empreintes ont été retrouvées dans la voiture abandonnée en plein Paris remplie de bonbonnes de gaz, a été déférée samedi au tribunal à Paris, en vue d'une mise en examen par des juges antiterroristes, a annoncé le parquet de Paris.
Interpellée dans le sud de la France. Cette femme de 29 ans, fichée "S" pour des velléités de départ en Syrie, avait été interpellée mardi avec son compagnon dans le sud de la France dont la garde à vue a été levée, a précisé le parquet. Les empreintes d'Ornella G., avaient été retrouvées sur la ceinture de sécurité et l'une des poignées du véhicule, une 607 Peugeot, avait détaillé vendredi le procureur de la République de Paris, François Molins.
Un attentat avorté. Pour les enquêteurs, cette voiture piégée devait servir à un attentat qui a avorté pour des raisons qui restent à confirmer. Selon le récit d'Ornella G. rapporté par une source proche de l'enquête, "après une tentative infructueuse" pour mettre le feu au véhicule, "les jeunes femmes ont fui à la vue d'un homme qu'elles ont pris pour un policier en civil". Mais ses déclarations "ont varié au cours de son audition", note cette source.
Sarah H. au cœur de connexions multiples ? Avec Ornella G. se trouvait la fille du propriétaire de la Peugeot, Inès M., 19 ans, également fichée "S" pour avoir elle aussi voulu rejoindre la Syrie et qui a prêté allégeance au groupe djihadiste Etat islamique. Les enquêteurs cherchent désormais à savoir si une troisième femme était présente : Sarah H., 23 ans, qui semble au cœur de connexions multiples avec d'autres djihadistes français. Inès Madani, Sarah H. et son compagnon, Mohammed Lamine A., ainsi qu'une troisième femme, Amel S., 39 ans, ont été interpellées jeudi soir. Vendredi, la fille d'Amel S. a également été placée en garde à vue.