Plus d'un millier de personnes ont manifesté dimanche après-midi à Bordeaux contre un meeting, organisé au même moment, de la candidate FN à la présidentielle, Marine Le Pen, une manifestation émaillée de quelques heurts avec les forces de l'ordre.
Environ 700 personnes selon la police, 2.000 selon les organisateurs, s'étaient rassemblées place de la Victoire, à quelque 10 km du Parc des expositions de Bordeaux-Lac, où la présidente FN tenait meeting. Puis elles ont suivi, pour l'essentiel sans incident, un parcours à travers les rues du centre-ville, jalonnées d'une imposante présence de CRS et gendarmes mobiles.
Manifestation anti-FN à Bordeaux : important déploiement des forces de l’ordre https://t.co/yPmKQXTgoNpic.twitter.com/9tjNQ1JXa9
— Sud Ouest (@sudouest) 2 avril 2017
"Ne laissons pas le fascisme s'installer !". "Ni au pouvoir, ni dans la rue, ni dans les têtes : ne laissons pas le fascisme s'installer !" était le mot d'ordre de la manifestation, à l'appel de plusieurs syndicats et organisations dont Sud-PTT, AC ! Gironde, la CGT, Coordination Jeunes, le collectif antifasciste Le Pavé Brûlant, la CNT, le NPA, notamment. Le candidat présidentiel du NPA Philippe Poutou participait au rassemblement, assurant à des journalistes "être présent en tant que citoyen, davantage que candidat. Pendant la campagne, le combat quotidien continue contre l'extrême-droite, le FN, qui n'est pas 'juste un autre adversaire électoral', mais un danger", a-t-il ajouté.
Bordeaux : au coeur de la manifestation anti-FN - Sud Ouest https://t.co/XBIGGsYXetpic.twitter.com/0RH8O2pGmL
— Helicos Bleus (@HelicosBleus) 2 avril 2017
Des heurts en fin de parcours. Vers la fin du parcours, plusieurs manifestants, qui avaient défilé cagoulés vers la tête du cortège, s'en sont pris à des vitrines, puis aux forces de l'ordre, leur jetant des boulons, pavés, canettes et projectiles divers, a-t-on constaté sur place. La police a répliqué par quelques tirs de gaz lacrymogènes, avant que la manifestation, un temps coupée en tronçons, ne reprenne son cours dans le calme, jusqu'à son terme vers 17h30.
Dix interpellations. Plusieurs syndicalistes présents ont dénoncé une volonté de quelques participants "d'en découdre" et de "saboter" la manifestation. La police a procédé à dix interpellations dans le courant de l'après-midi, sans en communiquer les motifs. Elle n'a pas fait état de blessés.
"Bordeaux, Bordeaux, AntiFa" (sciste, NDR) "Marine, casse-toi, Bordeaux n'est pas à toi", figuraient parmi les slogans de la manifestation. La banderole de tête de cortège, mené par les "antifa", entre pétards et fumigènes, clamait : "Le fascisme est un poison, soyons l'antidote".