Boualem Sansal : l'Académie française espère voir l'écrivain franco-algérien «libéré sans délai»

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Dans un communiqué, l'Académie française dit espérer voir l'écrivain franco-algérien Boualem Sansal "libéré sans délai", alors que ce dernier a été arrêté mi-novembre en Algérie. L'institution réagissait à une tribune publiée dimanche d'une trentaine d'écrivains lauréats de son Grand Prix du roman dans "Le Figaro".

L'Académie française espère voir l'écrivain franco-algérien Boualem Sansal, arrêté mi-novembre en Algérie , "libéré sans délai", a-t-elle indiqué dans un communiqué lundi. L'institution réagissait à une tribune publiée dimanche d'une trentaine d'écrivains lauréats de son Grand Prix du roman dans Le Figaro, pour la "sauvegarde physique" et le "respect des droits élémentaires" de l'écrivain.

"L'Académie française salue chaleureusement l'initiative des lauréats de son Grand Prix du roman. Elle partage leur espoir de voir Boualem Sansal libéré sans délai", a-t-elle indiqué. "Tous les membres de notre académie ont hâte de voir cet écrivain, à la fois de France et d'Algérie, retrouver au plus vite la vie qui, jusqu'à présent, était la sienne, habitée par une obstinée volonté d'écrire et de ne pas subir", a-t-elle ajouté.

Pas de vote d'urgence pour faire de Boualem Sansal un académicien

Samedi, l'académicien Jean-Christophe Rufin avait indiqué avoir proposé aux autres "Immortels" un "vote d'urgence" pour élire Boualem Sansal comme académicien. La proposition se heurte aux procédures habituelles de l'Académie française, qui prévoient de déclarer vacant un siège, d'ouvrir les candidatures pour une période définie, puis enfin de procéder à l'élection pour les départager. L'Académie n'a fait aucun commentaire dans son communiqué sur cette proposition novatrice.

L'agence gouvernementale algérienne APS avait confirmé vendredi, sans préciser à quelle date ni pour quels motifs, "l'arrestation" à l'aéroport d'Alger de l'auteur de "2084: la fin du monde". Selon plusieurs médias, elle a eu lieu le 16 novembre. Les relations diplomatiques entre la France et l'Algérie, déjà difficiles, se sont fortement tendues après l'appui affirmé fin juillet par Paris au "plan d'autonomie" marocain pour le territoire disputé du Sahara occidental.