Dans les Bouches-du-Rhône, deux collèges de La Ciotat ont installé les premiers portillons de sécurité pour filtrer les entrées. Les élèves doivent désormais utiliser un badge pour entrer au sein de l’établissement. Une expérience financée par le département, qui devrait être étendue lors de la rentrée prochaine à une dizaine d'établissements. Sur place, l'initiative est bien accueillie.
"C'est bien". La carte à puce qui sert à franchir le portique est fixée dans le carnet de correspondance. "On passe devant une espèce de radar, la lumière devient verte et puis après, on passe par un tourniquet", explique Marius, élève dans un des deux collèges qui lance l'expérience. "Dans un collège, je pense que c'est bien", conclut l'adolescent.
16 caméras. Les risques d'attentats restent présents dans les esprits, comme dans celui de Charlène, 14 ans. "Depuis les attentats, on a eu un gros choc émotionnel, et avec ces portiques on se sent vraiment en sécurité", considère-t-elle. Seize caméras vidéo ont également été installées à l’intérieur et à l'extérieur du collège, toutes directement reliées au commissariat. Martine Vassal, présidente du conseil départemental : "Le ministère de l’Intérieur a choisi le département des Bouches-du-Rhône pour faire une ligne dédiée spécifique qui relie l'établissement au commissariat. Ce sont les attentas qui nous ont fait accélérer les choses". Les professeurs sont eux divisés sur les dépenses engendrées par la mise en place d'un tel système, estimées à près de 400.000 euros.