L'un des hommes suspectés d'avoir participé au braquage spectaculaire de la star américaine Kim Kardashian en octobre 2016 à Paris a été remis en liberté, a-t-on appris mardi de source proche de l'enquête.
"Une étape" seulement. "Les nécessités de l'enquête n'imposent pas le maintien en détention de François Delaporte", a relevé sans plus de précisions la juge d'instruction, Armelle Briand, dans son ordonnance signée lundi, d'après cette source. "C'est une immense victoire, mais ce n'est qu'une étape, nous attendons qu'un non-lieu soit prononcé à son encontre au vu de l'absence totale de preuve", a réagi son avocat, Me Manuel Abitbol.
Dans la nuit du 2 au 3 octobre 2016, Kim Kardashian s'était fait braquer par cinq hommes dans une discrète résidence hôtelière de luxe à Paris, où elle était venue assister à la Fashion Week. Deux des voleurs l'avaient menacée avec une arme sur la tempe, avant de la ligoter, de la bâillonner, puis de l'enfermer dans la salle de bains. Ils étaient repartis avec un butin de neuf millions d'euros, le plus important vol de bijoux visant un particulier en France depuis plus de 20 ans.
Un ADN introuvable sur les lieux du braquage. François Delaporte, 54 ans, avait été interpellé en janvier avec les quatre autres braqueurs présumés. Il avait été mis en examen et placé en détention provisoire, les investigations ayant notamment mis en lumière des contacts téléphoniques avec Aomar Aït Khedache, le cerveau présumé du braquage dont l'ADN retrouvé sur les lieux avait permis aux enquêteurs de remonter à l'ensemble de l'équipe. Des policiers avaient aussi cru reconnaître François Delaporte sur des images de vidéosurveillance. Depuis, plusieurs éléments à décharge ont été mis en avant par son avocat qui a déposé au total quatre demandes de remise en liberté. "Deux témoins ont assuré que François Delaporte se trouvait avec eux, à une heure et demie de Paris au moment des faits, Aomar Aït Khedache l'a mis hors de cause lors de ses auditions et son ADN n'a pas été retrouvé sur les lieux ni aux alentours", a détaillé Me Abitbol.