Trois jours après le référendum britannique, si les représentants de l'UE ont déjà tendance à se diviser, les grandes villes, elles, cherchent plutôt à s'allier. Lundi, la mairie de Londres et la mairie de Paris ont décidé de publier une tribune commune dans Le Parisien et le Financial Times.
Travailler "ensemble". Alors que 52% des électeurs britanniques ont fait le choix de quitter l'UE, les deux capitales ont décidé de miser sur leur "histoire partagée", leur "culture partagée" et leurs "défis partagés". Le Brexit n'empêchera pas ces deux "villes globales" de travailler "ensemble plus étroitement que jamais, afin de concrétiser nos agendas partagés", écrivent conjointement Anne Hidalgo et Sadiq Khan, le maire de Londres.
"Diversité". Pour les deux édiles, ce sont désormais les villes qui "donnent le 'la'" en matière d'économie, de lutte contre la pollution ou encore en matière de transition énergétique. Et alors que la thématique de l'immigration a occupé une place importante dans la campagne pro-Brexit, les deux capitales rappellent qu'elles sont des lieux où "la diversité est célébrée", où "chacun, d'où qu'il vienne, peut se sentir chez soi".
Des Etats-nations "léthargiques". Dans leur tribune, Anne Hidalgo et le maire travailliste de la capitale britannique fraîchement élu pointent du doigt la "léthargie des Etats-nations" et l'"influence des lobbys" auxquels les grande villes peuvent faire "contrepoids". C'est la mairie de Paris qui est à l'origine de cette tribune. Elle avait sollicité son homologue de Londres plusieurs jours avant le référendum sur la sortie du Royaume-Uni de l'Union mais Sadiq Khana avait expliqué préférer attendre le résultats du scrutin pour s'exprimer.