Le ministre de l'Intérieur Bruno Le Roux a appelé samedi à Perpignan des jeunes d'un quartier populaire à "respecter la police autant qu'elle (les) respecte", soulignant que ce respect ne pouvait pas être "à sens unique".
Plusieurs nouvelles manifestations samedi. Cette déclaration intervient juste avant de nouvelles manifestations, samedi après-midi, à Paris et dans plusieurs villes de province, pour protester contre les violences policières après la violente interpellation d'une jeune homme noir le 2 février en région parisienne. Interrogé sur sa visite à Perpignan, le ministre a répondu : "On veut montrer que partout où il y a des problèmes, il faut les résoudre. Cela se fait par une action commune de tous les acteurs, des partenaires dans les territoires, la police et les citoyens".
"Il faut qu'il y est de la sérénité dans le travail de la police". "A la police de proximité, je préfère la proximité de la police, avec les brigades de contact. C'est ce qui permet d'être plus près du terrain, de répondre aux questions que se posent les citoyens", a ajouté Bruno Le Roux. "Le rapport police-population est quelque chose d'important. Il faut qu'il y est de la sérénité dans le travail de la police, avec un respect total de part et d'autres. Ce respect ne peut pas être à sens unique", a-t-il insisté.
Lors d'une rencontre avec des jeunes du quartier Saint-Jacques, classé en zone de sécurité prioritaire (ZSP), après une visite rapide du commissariat de quartier, il a lancé: "Respectez la police autant qu'elle vous respecte".
Ce quartier, habité essentiellement par une population gitane et une population d'origine maghrébine, avait été secoué en 2005 par des émeutes et des tensions entre ces deux communautés.