Les Etats-Unis ont demandé mercredi à leurs ressortissants résidant ou voyageant en France de respecter par principe les législations locales, sans se prononcer explicitement sur l'interdiction du port du burkini décidée par plusieurs municipalités du littoral français.
Respecter les lois locales. Le département d'Etat marche sur des œufs dans cette affaire qui provoque une polémique en France et à l'étranger, Washington affirmant son attachement à la liberté religieuse mais en se gardant de dénoncer les interdictions du burkini sur des plages françaises. Le ministère des Affaires étrangères américain tient à jour des notices sur tous les pays du monde et, dans le cas de la France, "nous informons les voyageurs américains qu'ils sont soumis aux lois locales", a expliqué un responsable du département d'Etat. "Et s'ils violent les lois locales, même en l'ignorant, ils peuvent être expulsés, interpellés ou emprisonnés", a-t-il ajouté.
"Nous croyons en la liberté religieuse". Une vingtaine de communes françaises, surtout sur la Côte d'Azur, ont pris cet été des arrêtés pour interdire aux femmes de se rendre à la plage avec une tenue "manifestant de manière ostentatoire une appartenance religieuse" ou non "respectueuse de la laïcité". Le département d'Etat s'est cependant gardé de condamner explicitement l'interdiction du burkini. "Les citoyens américains sont tenus de se conformer aux lois locales. Nous avons été cependant été très clairs: nous croyons en la liberté religieuse, en la liberté d'exprimer ses opinions religieuses", a commenté la porte-parole du département d'Etat, Elizabeth Trudeau, qui vient de publier son rapport annuel sur l'état des libertés religieuses dans le monde.