Les premières soirées post-confinement se sont déroulées lundi. (photo d'illustration) 1:36
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Jean-Jacques Héry, édité par Ariel Guez , modifié à
Après plusieurs semaines sans se voir, de nombreux amis ont décidé de célébrer le déconfinement ensemble. À Paris, Maï accueillait, dans 26 m², six de ses amis. S'il est "compliqué" de respecter la distanciation physique d'un mètre, après tout ce temps passé confiné, elle et ses convives voulaient juste profiter. 
REPORTAGE

Qui dit déconfinement dit retrouvailles ! Après plus de 50 jours de confinement où les Français ont été obligés de rester chez eux et de sortir avec une attestation dérogatoire. Pour célébrer le début d'un retour à la normale, de nombreuses personnes avaient prévu de se voir. Victime de son succès, le canal Saint-Martin a été pris d'assaut par les Parisiens et a été évacué par la police en début de soirée. Mais dans la capitale, d'autres voulaient se voir chez eux. C'est le cas de Maï, qui a accueilli ses amis dans son appartement, situé dans le 11ème arrondissement.

"Le fait de sortir de chez soi, ça fait du bien au mental"

Pour tous les invités, le rituel a été le même : une soirée de déconfinement réussie commence forcément dans la salle de bains, avec  le savonnage des mains sous l'eau chaude. Ce n'est qu'ensuite qu'on peut enfin sortir les verres. "C'est comme un petit rayon de soleil. Le fait de sortir de chez soi, d'aller chez quelqu'un, ça fait du bien au mental !", explique Lizhen.  

Comme partout ailleurs, si le respect des gestes barrières semble efficient, difficile de respecter la distanciation physique d'un mètre. "C'est compliqué", reconnaît Maï en regardant ses six convives dans son appartement de 26 mètres carrés. Mais chacun en est conscient, explique-t-elle. "Les gens qui sont invités, ce sont des gens adultes et consentants, personne n'a été forcé à venir"

"Je pense que c'est juste le minimum après deux mois" 

Mais autour de la table basse, l’enthousiasme reste mesuré. "Carpe diem", lâche Benjamin, qui a été malade du Covid-19. Si le jeune homme est conscient qu'un reconfinement est possible en cas de seconde vague, il lui parait aussi normal que les gens se retrouvent. "Profiter, juste boire un coup avec trois-quatre personnes, je pense que c'est juste le minimum après deux mois". 

Plus que d’une délivrance absolue, l’impression est plutôt celle d’un moment suspendu. "Oui, ce soir on veut juste profiter", conclut la maîtresse de maison.