Ce week-end du 15 août marque le dernier grand chassé-croisé de l'été. Une fois encore, les automobilistes sont appelés à être prudents, notamment lorsqu'ils croisent des véhicules d'intervention. Depuis le début de l’année, près d’une trentaine de fourgons de patrouilleurs ont été heurtés.
Alors, pour alerter, le réseau Vinci Autoroute lance l'opération "quand allez-vous percuter ?" Plusieurs fourgons accidentés sont exposés sur la route de vos vacances. Objectif : sensibiliser les automobilistes au danger pris par les hommes en jaune pour leur sécurité et faire connaître la règle du corridor de sécurité, cet espace que l'on laisse entre soi et le fourgon jaune en changeant de voie de circulation.
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Un accident en moyenne par semaine
Sur l'aire du péage du Capitou, proche de Fréjus, le long de l'A8, les fourgons accidentés s'exposent aux yeux de tous. Déformés, emboutis par l'arrière... les véhicules sont méconnaissables. "Ça fait peur. Ça permet de se rendre compte des difficultés que rencontrent les gens qui travaillent sur le bord des routes", estime un automobiliste au micro d'Europe 1.
"'Quand allez-vous percuter ?' C'est un slogan choc pour une exposition choc. C'est un véritable fléau. Des heurts de véhicule en intervention, on en compte en moyenne un par semaine", souligne Philippe Hermann, directeur régional Sud-Est chez Vinci Autoroutes. 'Très souvent, c'est un comportement inapproprié du client comme une vitesse excessive, un non-respect des distances de sécurité, l'inattention, avec notamment l'usage du téléphone au volant", ajoute-t-il.
Inattention des conducteurs
"Une seconde d'inattention, c'est un camion éclaté ou un homme mort ou gravement blessé. Si la personne regarde son téléphone, c'est ma jambe, c'est mon fourgon" qui prend, alerte Manuel, qui travaille tout au long de l'année sur le bord de l'autoroute avec sa combinaison jaune, indispensable pour être le plus visible possible.
"Il faut trois secondes entre deux véhicules et trois secondes, ça sauve des vies", confesse-t-il. Particuliers et professionnels doivent donc être sensibilisés. "Quand on voit aujourd'hui tous ces camions, on se dit qu'il n'y a rien qui arrive par hasard. C'est le non-respect d'une consigne de se décaler sur une voie. C'est pourtant signalisé. Et si on roule à une allure normale, on n'a pas ce carnage", s'agace de son côté Vincent Parinaud de la Fédération nationale des transporteurs routiers.