Il y a la colonie de cafards du cantonnement de CRS à Ajaccio, des sanitaires dont la peinture part en lambeaux grands comme des feuilles A4 dans le Val-de-Marne, ou encore un bureau complètement inondé après une fuite à Roanne. Il y a quinze jours, l'Union des policiers nationaux et indépendants (UPNI) a invité les agents à envoyer des clichés de leur matériel et de leurs locaux vétustes. Les 500 premières photos reçues sont édifiantes.
Des portières qui tiennent grâce à des ceintures de sécurité. Le parc automobile aussi est concerné. "Des collègues ont des sièges qui ne tiennent plus. Ils sont obligés de caler des anciens registres pour maintenir le siège. Il y a aussi des portières de véhicule qui ne ferment plus et qui tiennent grâce à des ceintures de sécurité", témoigne Nathalie Paul, vice-présidente de l'UPNI, au micro d'Europe 1. Elle raconte également le cas de véhicules dont "les essuies-glaces sont obsolètes depuis des mois et auxquels on a rajouté un système d'éponges pour éviter de rayer le pare-brise", ou encore ces voitures dont le compteur affiche facilement "500.000 km". "Un véhicule de police tourne 24 heures sur 24, sept jours sur sept, et est soumis à une conduite dite d'urgence pour aller sur des missions prioritaires. Il faut qu'on ait du matériel qui tienne la route", défend Nathalie Paul.
— U.P.N.I Com. (@UPNI2017) 6 août 2017
Même s'ils reconnaissent que des efforts ont été faits ces derniers mois en termes d'armement et de protection, les policiers de l'association refusent la baisse du budget du ministère de l'Intérieur. Symboliquement, un album papier de ces photos sera offert au ministre Gérard Collomb.
Crédit photo : Service enlèvement Paris
Une cellule à Roubaix
Crédit photo : UST de Toulouse
Crédit photo : Hôtel de police de Nîmes