Quelque 150 migrants, certains armés d'une barre de fer, se sont introduits une heure durant lundi soir sur la rocade portuaire jouxtant la "jungle" de Calais, lançant des pierres ou tapant sur des véhicules en partance vers l'Angleterre. A 19h45, la police avait repris le contrôle de la rocade, jonchée de débris, et l'accès au port depuis l'A16 a été fermé. Plusieurs camions et voitures ont été bloqués par les migrants sur ce tronçon surplombant une bande de terre de 100 m auparavant incluse dans le périmètre de la "jungle", et rasée en janvier à l'initiative de l'Etat. De nombreux migrants se trouvaient également sur cette portion. Les forces de l'ordre, d'abord présentes en nombre réduit, ont répliqué par des tirs de gaz lacrymogène, avant d'évincer totalement les migrants de la route.
Situation tendue après le début du démantèlement. La préfecture du Pas-de-Calais a entamé lundi le démantèlement de la zone sud de la "jungle", qui compte entre 800 et 3.450 habitants selon les sources. Après une matinée plutôt calme, la situation s'est tendue en début d'après-midi: à la suite d'incendie de cabanes, des projectiles ont été lancés sur les CRS par des migrants et des militants de No border (150 personnes selon la préfecture). Les CRS ont riposté en faisant usage de gaz lacrymogène.