Migrants, "Brexit" : les annonces du sommet franco-britannique

François Hollande et David Cameron lors du sommet franco-britannique (1280x640)
François Hollande a rencontré David Cameron à Amiens jeudi.
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avec AFP , modifié à
François Hollande et David Cameron se sont retrouvés jeudi à Amiens pour évoquer la gestion de la "jungle" de Calais et les conséquences d'un potentiel "Brexit". 

Un sommet franco-britannique se'est tenu jeudi à Amiens. Le président français, François Hollande, et son homologue britannique, David Cameron, y ont notamment abordé la question des migrants, sur fond de démantèlement partiel de la "jungle" de Calais.

LES TROIS INFOS A RETENIR

  • Le Royaume-Uni a décidé de débloquer 22 millions d'euros supplémentaires en 2016 pour aider la France à gérer la crise des migrants.
  • François Hollande a réclamé à David Cameron d'accélérer les regroupements familiaux pour les jeunes réfugiés ayant de la famille outre-Manche.
  • Le chef de l'Etat français a également averti qu'un éventuel "Brexit" aurait "des conséquences sur la question" des migrants.

"Eloignement des migrants" économiques. Le Royaume Uni a décidé de débloquer "22 millions d'euros" cette année pour aider la France à gérer la crise des migrants à Calais, selon un texte signé jeudi. Cette somme sera notamment "affectée à des infrastructures prioritaires de sécurité à Calais pour soutenir le travail des forces de l'ordre françaises", mais aussi à la gestion des centres d'hébergement et à "l'éloignement des migrants" économiques qui ne sont pas "en besoin de protection", précise le texte. Elle vient s'ajouter aux plus de 60 millions déjà déboursés par les britanniques pour gérer l'actuelle crise des réfugiés à la frontière franco-anglaise.

Regroupement familial pour les mineurs. Mais la France ne compte pas se limiter à une enveloppe de la part de ses voisins Outre-Manche. François Hollande a également réclamé un geste à David Cameron sur le regroupement familial des réfugiés mineurs isolés. Certains d'entre eux sont en effet bloqués à Calais, alors même qu'ils ont de la famille prête à les accueillir en Grande-Bretagne. "Ces jeunes doivent rejoindre le Royaume-Uni vite et de manière efficace", a déclaré le président français.

Pression en cas de "Brexit". Ce sommet franco-britannique se tenait dans un contexte particulièrement délicat. Outre une situation explosive dans la "jungle" de Calais, que l'Etat a entrepris de démanteler partiellement, les négociations ont dû prendre en compte la possibilité d'une sortie de la Grande-Bretagne de l'Union européenne. Le "Brexit" sera en effet au cœur d'un référendum, organisé par le gouvernement de David Cameron au mois de juin prochain. Et les responsables politiques français en ont donc profité pour maintenir la pression sur la Grande-Bretagne. "Il y aura des conséquences si le Royaume-Uni quitte l'Union européenne, y compris [...] sur la manière de gérer les situations en matière de migrations", a averti François Hollande. Mercredi, le ministre de l'Economie français, Emmanuel Macron, y était également allé de son coup de semonce. Dans une interview au Financial Times, le patron de Bercy avait prévenu qu'en cas de Brexit, "les migrants ne seront plus [retenus] à Calais".