Dans la jungle de Calais, la violence fait débat.... Alors que la tension quotidienne dans le camp fatigue certains migrants, bénévoles et "No Borders" s'opposent sur l'utilisation de la violence. D'un côté, certains bénévoles s'essoufflent à éteindre des incendies déclenchés parfois volontairement, de l'autre certains restent immobiles.
Les bénévoles désespérés. Une telle violence et des incendies conduisent pourtant à des scènes dramatiques. Sur place, un migrant irakien porte, par exemple, ses enfants de 1 et 2 ans dans les bras et contourne l'incendie tandis que sa femme pousse un landau rempli de couvertures. Aujourd'hui, ils n'en peuvent plus de vivre dans de telles conditions. Si les migrants sont désespérés, certains bénévoles sont aussi au bord de la rupture. Sur place, une bénévole anglaise exprime son désarroi devant l'absence des pompiers pour éteindre cet incendie.
"Il y a de quoi péter les plombs". D'autres, comme Léo, qui a choisi de ne pas aider à éteindre l'incendie disent comprendre. "Quand on a fait le voyage qu'ils ont fait, qu'on arrive là, qu'on est bloqué et qu'on ne comprend pas, que quoi qu'on fasse on soit un petit peu réprimé, à un moment il y a de quoi péter les plombs", explique-t-il sur Europe 1.
Une demie-heure avant l'arrivée des pompiers. Ce jour-là, il aura fallu attendre une demie-heure et l'arrivée d'une centaine de CRS pour faire entrer un camion de pompiers dans le camp et leur permettre d'éteindre l'incendie sans incident.
Nuit calme à Calais. Alors que le démantèlement de la partie sud de la jungle est en cours, la nuit de mardi à mercredi a été calme à Calais. "Un dispositif sécuritaire renforcé a été mis en place autour du campement pour éviter des assauts sur la rocade de la part de migrants, celui-ci a été efficace", a expliqué une source de la préfecture. Seules quelques interventions des pompiers pour des feux de tentes, sans que l'on sache s'ils étaient volontaires ou non, ont eu lieu.