La Préfecture avait interdit leur rassemblement par crainte de débordements mais ils ont décidé de venir quand même. Divers collectifs, dont le mouvement ouvertement islamophobe Pegida, ont défilé dans les rues de Calais contre les migrants.
Quelques échauffourées et une vingtaine d'interpellations. Le point de rassemblement était fixé à 13 heures. Les organisateurs de Pegida avaient annoncé 800 à 1.000 personnes. Selon l'AFP, vers 13h30, ils n'étaient que 150. Si le calme était de mise au début, quelques insultes ont fusé à l'encontre des gendarmes mobiles, selon un journaliste de FranceTVinfo. Des slogans tels que "On est chez nous!" ou "journalistes collabos!" ont été entendus. Une marseillaise a été entonnée et des drapeaux français agités.
#CALAIS Quelques doigts d'honneur lancés aux CRS pic.twitter.com/MqKoM3yQaS
— Louis San (@Louis_San) 6 Février 2016
Il y a aussi eu des appels des autorités pour demander la dispersion du rassemblement, puis des charges des gendarmes ainsi que des tirs de gaz lacrymogènes, selon un correspondant de l'AFP. Une vingtaine de personnes ont été interpellées
Un invité de marque : le général Christian Piquemal. Les manifestants ont pu compter sur un hôte de marque : le général de Corps d'Armée, Christian Piquemal. Ce commandant d'élite a commandé la légion étrangère de 1994 à 1999 et a longtemps présidé l'Union nationale des parachutistes (UNP). Dans son communiqué, il écrit : "nous maintenons notre participation, apolitique, qui se fera dans l'ordre, le calme et la discipline des "vieilles troupes"; j'y serai présent physiquement". Selon des journalistes présents sur place, le général aurait été arrêté.
Les policiers viennent d'arrêter le général Piquemal, ancien patron de la légion étrangère. #calais
— Hugo Clément (@hugoclement) February 6, 2016
D'autres manifestations anti-migrants en Europe. La France n'était pas le seule à connaître ce samedi ce type de manifestations. Quatorze autres pays, dont l'Autriche, la Norvège, l'Italie et surtout l'Allemagne où est né Pegida ("Patriotes européens contre l'islamisation de l'Occident"), doivent voir défiler des manifestants anti-migrants.