Les dons de sperme et d'ovocytes ont progressé mais ne couvrent toujours pas les besoins, selon l'Agence de la biomédecine, qui lance une campagne d'appels aux dons en plein débat sur l'extension de la PMA à toutes les femmes.
"En 2016, 746 femmes ont donné des ovocytes et 363 hommes ont donné des spermatozoïdes. Près de 1.200 enfants sont nés à l'issue d'une assistance médicale à la procréation (AMP) avec tiers donneur", a indiqué l'Agence de la biomédecine lundi dans un communiqué. Le nombre de donneuses et de donneurs a progressé de 38% et 42% en 2016.
Les dons de sperme sont juste à l'équilibre. "Si ces chiffres marquent une évolution encourageante, ils ne suffisent pas à répondre aux besoins des couples infertiles en attente d'un don", poursuit l'Agence, selon qui plus de 3.000 couples demandeurs se sont inscrits en 2016. Le manque concerne surtout les ovocytes, alors que les dons de sperme sont juste à l'équilibre : "La prise en charge de l'intégralité de ces couples suppose 1.400 dons d'ovocytes et 300 dons de spermatozoïdes chaque année, tout en diversifiant les origines géographiques des donneurs et donneuses", souligne l'Agence.
Selon elle, le délai d'attente pour ces couples est d'un à deux ans en moyenne, contre cinq il y a quelques années.
Le don est anonyme et gratuit. La campagne que vient de lancer l'Agence à la radio et sur internet comprend deux messages, l'un pour les hommes et l'autre pour les femmes. "Des spermatozoïdes, j'en ai des millions. Je ne vois pas pourquoi je les garderais tous pour moi alors que d'autres en ont besoin. Alors je donne, c'est ma façon d'être solidaire", dit le premier.
"Je sais qu'il y a de nombreux couples qui rêvent d'avoir un enfant et qui n'y arrivent pas. Alors je donne des ovocytes, c'est ma façon d'être solidaire", clame le second.
Pour donner, démarche anonyme et gratuite, il faut être en bonne santé et avoir entre 18 et 37 ans pour les femmes et entre 18 et 45 ans pour les hommes.