Le gouvernement a annoncé lundi qu'il verrait d'un bon œil le réexamen de la convention attribuant le marché de Noël de Paris à Marcel Campion, suite à la révélation des propos homophobes tenus par le roi des forains. "Au-delà des propos (...), que le gouvernement puisse s'interroger sur la pertinence de confier à celui qui les a proférés l'occupation d'un espace public me paraît être de bon aloi", a déclaré à la sortie du conseil des ministres Benjamin Griveaux, le porte-parole du gouvernement.
Bras de fer entre Marcel Campion et la mairie de Paris. Marcel Campion avait obtenu cet été le feu vert du musée du Louvre pour installer un marché de Noël aux Tuileries, après avoir été chassé l'an dernier des Champs-Elysées par la Ville de Paris - ce qui avait déclenché sa colère contre l'équipe municipale dirigée par Anne Hidalgo.
Dimanche, la diffusion par le JDD d'une vidéo dans laquelle Marcel Campion tient des propos homophobes à l'égard de responsables homosexuels - assumés ou supposés - de la mairie a provoqué un tollé. Et lundi, la mairie a appelé à l'annulation de la convention attribuant l'usage du jardin des Tuileries à Marcel Campion pour son marché.
Griveaux estime "souhaitable" que le Louvre réétudie "la convention". Benjamin Griveaux a dit lundi qu'il trouverait "souhaitable" que le Louvre puisse "réétudier la convention d'occupation du jardin des Tuileries". Concernant une éventuelle annulation de cette convention, "c'est le Louvre qui décide", a affirmé la ministre de la Culture Françoise Nyssen, ajoutant en marge d'une conférence de presse qu'elle évoquerait le sujet avec Jean-Luc Martinez, le patron du musée.
Mais au Louvre, le service de presse, interrogé par l'AFP, a assuré au contraire que "toute décision concernant la tenue du marché de Noël dans le jardin des Tuileries dépend(ait) du ministère de la Culture, comme le prévoit le contrat de réservation de ces espaces".