Cancer : les perruques, le scandale du reste à charge

Le remboursement des perruques est déjà budgétisé par le ministère de la santé. © RAUL ARBOLEDA / AFP
  • Copié
Mélanie Gomez, édité par Dylan Gamba

En 2014, associations comme pouvoirs publics étaient d’accord pour doubler le montant du remboursement des perruques pour passer de 125 à 250 euros. Mais depuis, rien n'a changé.

Après le reste à charge zéro pour les lunettes et les prothèses auditives, bientôt un reste à charge zéro pour les perruques ? La question, loin d’être anodine pour les femmes qui perdent leurs cheveux lors du traitement contre le cancer, avait normalement été tranchée en 2014. Mais depuis, rien n’a changé.

Feu vert de la Haute autorité de santé. Il y a quatre ans, associations comme pouvoirs publics étaient d’accord pour doubler le montant du remboursement des perruques pour passer de 125 à 250 euros. La Haute autorité de santé donne son feu vert et propose même le remboursement de certains accessoires comme les franges de cheveux synthétiques à glisser sous un foulard.

"Le dossier est rangé dans un tiroir". Mais depuis, le dossier a disparu des radars. Céline Ris-Raoux, directrice de l’association Rose finit par le retrouver dans une administration du ministère de la Santé. "Le dossier est bloqué au comité économique des produits de santé parce que, comme nous l’a dit son vice-président, le dossier est rangé dans un tiroir et il ne peut pas le sortir", explique-t-elle au micro d’Europe 1. "La personne qui devait suivre ce dossier était partie et n’avait pas été remplacée et que, depuis, il lui manquait tout simplement une semaine de travail de quelqu’un de son équipe pour boucler le dossier", poursuit-elle.

Le remboursement est budgétisé par le ministère de la santé. Cette inertie administrative énerve d’autant plus les associations que le remboursement des perruques est déjà budgétisé par le ministère de la santé, et même au-delà même des espérances des associations : 300 euros par prothèse capillaire au lieu des 250 prévus initialement. L'association Rose a lancé une pétition en espérant alerter les pouvoirs publics et sortir enfin la perruque du tiroir.